Carnet de bord du Capitaine

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Mardi 22 Novembre 2005

Cinéma : "A History of Violence"  de David Cronenberg - États-unis

 

Retour de bâton

 

 

David Cronenberg est un réalisateur d'exception; Chacun de ses films est une perle rare et méritent plusieurs visions. Son petit dernier n'échappe pas à la règle et, ne l'ayant  vu qu'une fois, c'est avec des pincettes que je l'aborde ici. Comment la violence influence t-elle nos vies ? Les héros sont ils vraiment tous des héros ? Peut on échapper à son destin ? Connaît-on vraiment la personne que l'on aime ? Ces questions philosophiques troublent votre esprit ? La schizophrénie vous guette ?  vous êtes à coup sûr dans cette History of Violence !! Scènes  de suspenses et d'actions à foison, fusillades virtuoses façon Kill Bill, pas le temps de souffler dans ce cauchemard Cronenbergien totalement atypique,  loin des délires organiques du Festin Nu ou d'EXistenZ, des interrogations psychanalytiques de The Brood ou de Spider ... Quoi qu'il en soit, porté par la musique toujours envoûtante du compositeur attitré du réalisateur, Howard Shore, ainsi que par les prestations exemplaires de simplicité et d'efficacité des trois interprètes principaux : Viggo Mortensen, Maria Bello et Ed Harris, vous ne pourrez qu'adorerez ce cinéma sobre, envoûtant et si intelligent ... Sensation d'euphorie garantie en sortie du cinéma :  Ce grand bonhomme vous a encore bien eu ? Comme s'il avait pu en être autrement !!

 

 

David

La note : ****

 

Jeudi 10 Novembre 2005

Cinéma : "La légende de Zorro"  de Martin Campbell - États-unis

 

Zorro et Compagnie !!

 

 

Je ne voulais pas le voir, ce film ... Déjà que je n'avais pas vu le premier ! Mais les pressions familiales, vous savez ce que c'est : Tout le monde était contre moi et j'avais d'autre choix en tête ... Alors j'y suis allé quand même. Mince,  c'était bien ... c'était même très bien !! Mais commençons par le début :  Une course poursuite effrénée, des acrobaties dignes des Aventuriers de l'arche perdu, on ne sait vraiment pas à quoi s'attendre. Et puis tout bascule : Alors que la Californie aspire à devenir le 31e État de l'Union, le membres de la mystérieuse confrérie médiévale des Chevaliers d'Aragon sont décidés à l'en empêcher par tous les moyens. Zorro - Antonio Banderas - est de nouveau mobilisé. Ce qui pimente, pour notre plus grand plaisir, la partie :  Sa femme, la très charmante Catherine Zeta-Jones,  le trompe avec son pire ennemi et son fils, qui ne sait pas que son père est le Super Héros, se prend pour un petit Zorro; Là, c'est que du bonheur : Un Zorro qui perd la boule, sa femme qui l'abandonne, son fils qu'il ne contrôle plus ...  Super Zorro est dans les choux et nous, on jubile à l'idée que cette aventure n'est qu'une comédie légère et qu'elle va nous entraîner dans des sentiers drolatiques que l'on n'attendait pas ! Magnifiquement écrit et interprété, la réalisation de Martin Campbell est de plus d'un excellent niveau ... Si on m'avait dit que j'applaudirai des deux mains à la fin du film,  je n'y aurais pas cru !! Sur ce, je vous laisse, j'ai encore le premier  à découvrir ...

 

David

La note : ****

 

 

Mercredi 09 Novembre 2005

Cinéma : "La Maison de Nina"  de Richard Dembo - France

 

Un témoignage capital

 

 

La mort tragique, le 11 Novembre 2004, du réalisateur Français Richard Dumbo - La diagonale du fou, L'instinct de l'ange - alors même qu'il montait La Maison de Nina, ne lui a pas permis de défendre comme elle le méritait cette oeuvre singulière, empreinte de nostalgie et d'espoir. Cette histoire vraie débute peu avant la fin de la seconde guerre mondiale : Des milliers d'enfants juifs sont cachés dans des foyers et attendent le retour de leurs parents; Ils ne savent rien des camps de la mort et ignore qu'ils sont, pour la plupart, devenus des orphelins. Nina, interprété avec beaucoup de classe par Agnès Jaoui, est une juste parmi les nations : Elle les accueille chez elle, les élève, les console. Quand elle apprend la réalité de la Shoah, elle décide de recueillir également des enfants survivants des camps de la mort. Deux mondes s'affrontent alors : Ceux qui étaient cachés et ceux qui ont vécus directement l'horreur; Ceux qui croient encore en la vie et ceux qui se raccrochent à la religion ... La pudeur extrême du réalisateur dont cette histoire est en partie autobiographique, la photographie  intimiste de Laurent Fleutot et surtout la musique populaire et nostalgique de Teddy Lasri qui accompagne le film participent au climat oppressant, aux émotions poignantes et à la nécessaire compréhension de cette page triste de notre histoire.  Une réussite artistique autant qu'un témoignage capital ... Un message d'espoir universel.

 

 

David

La note : ****

 

 

Mardi 08 Novembre 2005

Cinéma : "Wallace & Gromit"  de Nick Park & Steve Box - États-unis - Angleterre

 

Very Barge ... mais so british !!

 

 

L'humour très spécial des studios Artman - Chicken Run, les courts métrages de Wallace & Gromit - est de retour ... n'y résistez pas ! L'histoire est pourtant enfantine : Une bête féroce et mystérieuse ravage les jardins de tous les habitants du village alors qu'approche l'heure  fatidique du concours du plus beau légume de l'année !! Rythmée au vitriol, cette pâte à modeler party est furieuse d'idées abracadabrantes : Lapin Garou en folie, aspirateur à rongeurs, système d'habillement automatique, j'en passe et des meilleurs ! Avec un flegme vraiment très anglais, les auteurs nous mènent dans des contrées impossibles et drôles où le chien est vraiment le meilleur ami de l'homme ...  Je vous laisse y découvrir Gromit, un toutou qui a de la gueule ! Dans la lignée des Tex Avery d'antan, la fibre écologique en plus ... tout s'enchaîne naturellement, avec panache et jusqu'à un final aérien des plus spectaculaire !! Un spectacle de qualité, intelligent et sensible ou les armes à feu n'ont jamais le beau rôle ... A n'en pas douter, Le Mystère du Lapin Garou constitue un film d'animation idéal, avant les fêtes de fin d'année, pour toute la famille ... Foncez y, puisque je vous le dis !!

 

 

David

La note : ****

 

 

Vendredi 04 Novembre 2005

Cinéma : "Don't come knocking"  de Wim Wenders - Allemagne - États-unis

 

Un ange passe ...

 

 

Un vaste désert, un cheval au galop, un homme qui fuit ... Dès le générique, le ton est donné. Sur une musique enivrante du grand bluesmen T-Bone Burnett, rien n'arrête plus Sam Shepard alias Howard Spence, acteur has been et vieillissant, à la recherche de sa vérité : Ni sa production qui le fait traquer pour la finalisation d'un film qu'il a abandonné en plein tournage, ni sa mère qu'il n'a pas vu depuis 30 ans et qui lui apprend qu'il a un fils ... ni même ce fils qui,  pour rien au monde, ne souhaitait la visite d'un père tel que lui !! Cinéaste des grands espaces et de l'errance, le grand réalisateur allemand Wim Wenders n'a pas d'égal pour nous faire pénétrer au coeur même de l'âme des personnages  solitaires qu'il filme avec délectation ... Son ami Sam Shepard n'échappe pas cette règle et c'est clairement à lui que pensait Wenders quand ils ont décidé, tous deux, d'écrire cette fable douce amère aux parfums nostalgiques d'une Amérique fantasmée. Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve ... un vaste et beau sujet !! Des scènes intimistes à celles aux relents de scandales,  des intérieurs  kitch d'un vieux bistrot aux rues désertiques baignés de lumières crépusculaires, c'est un cinéma d'auteur qui nous ait offert ici, riche de grâce et d'émotions : mesurons la chance que nous avons que de pouvoir encore découvrir des oeuvres d'une telle beauté et d'une telle profondeur ... Mr Wenders, tout simplement, merci.

 

 

David

La note : ****

 

Notation : **** Excellent  *** Intéressant  ** Passable  * Non  (0) A fuir