Carnet de bord du Capitaine

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Jeudi 30 Mars 2006

Cinéma : "La Planète Blanche"  de Thierry Ragobert et Thierry Piantanida - France

 

L'histoire :

Sous la poussée de forces invisibles, la banquise se brise. Les boeufs musqués courbent l'échine sous le blizzard. Les caribous galopent par milliers dans la toundra. Les ours blancs se défient. Les baleines boréales défoncent la banquise. Le narval dresse hors de l'eau son incroyable dent torsadée. Du coeur de l'hiver au retour triomphal du soleil, un grand opéra sauvage sur le toit du monde, dans une nature immense et vierge où l'homme n'a pas sa place... La planète blanche ! Théâtre de luttes sans merci pour survivre. 

 

Sauvons la planète !!

La richesse et la diversité de la faune sauvage en Arctique ne cesseront jamais de nous émerveiller : Du Loup au Caribous, De l'Ours Blanc aux divers phoques et pingouins, ces endroits de rêve concours à la poésie la plus parfaite, à la beauté la plus absolu ... et nous rendent avec gourmandise nos yeux d'enfants. La banquise, la si fragile banquise, raconté avec délicatesse par Jean-Louis Etienne, souligné avec passion par la musique affriolante de Bruno Coulais, ne nous fait malheureusement que trop rarement fondre de plaisir ... Malgré des moments riche d'émotions et d'éblouissements - La naissance de petits Ours, les images sublimes de poissons électriques ... - on reste malheureusement  le plus souvent de glace face à ce parti pris intéressant mais mal exploité : Raconter une année entière de la vie sur et sous la banquise. Un manque de rythme tout d'abords : Les belles images ne comblent pas le manque d'histoire ... Le passage rapide d'une espèce à une autre n'est pas toujours des plus heureux et souvent, lasse plutôt qu'autre chose.  Un manque d'ambition ensuite : On pense plus à un reportage dans le style de ceux du National Géographique qu'a un vrai film de cinéma; N'est pas La Marche de l'Empereur qui veut !! Les meilleurs intentions ne font pas forcement les bons films ... et celui là mérite tout de même d'être vu : La planète vit un terrible danger, il ne faudrait surtout pas l'oublier !!

 

David

La note : **

 

 

Mercredi 15 Mars 2006

Cinéma : "L'affaire Josey Aimes"  de Niki Caro - France

 

L'histoire :

Divorcée, mère de deux jeunes enfants, Josey Aimes a regagné sa bourgade natale du Minnesota à la recherche d'un emploi. Un seul débouché s'offre à elle : la mine. Malheureusement, la mine est un fief masculin, où les rares femmes s'exposent à la méfiance, voire à l'hostilité, d'un certain nombre de mineurs qui jugent qu'elles n'y ont pas leur place. Josey se trouve donc en butte à la malveillance des "fortes têtes", à leurs plaisanteries d'un goût douteux, à leurs insinuations salaces, à leur manoeuvres de harcèlement, qui lui deviennent vite intolérables. Mais personne ne veut entendre ses protestations. Josey est invitée à garder le silence... Mais les incidents se multiplient, et le pression monte de jour en jour, jusqu'à ce que la jeune femme tente l'impensable : porter l'affaire devant la justice... 

 

Panache !!

Le 08 Mars dernier, c'était La journée internationale de la femme. Beaucoup d'entre nous - les hommes - n'y prêtons pas garde, ou alors si peu ... C'est vrai, qu'est ce qu'elle nous bassine encore toutes ces féministes attardées ! Et pourquoi pas une journée de l'homme tant qu'on y est !! Sauf qu'après avoir vu L'affaire Josey Aimes, on n'a plus le droit de penser comme cela ... C'est un fait, le travail dans les mines, c'est dur, physique ... un vrai boulot d'homme ! Alors, quand le gouvernement américain impose la mixité dans ce domaine, ont fait bien vite comprendre aux femmes qu'elles n'ont pas la partie gagnée d'avance et même qu'elles feraient mieux de rentrer chez elle ... Josey Aimes, interprété magistralement par Charlize Théron, d'un charisme à toute épreuve, subit humiliations sur humiliations; Elle n'est pas femme à se laisser faire et, envers et contre tous, elle ne se laissera pas faire. On est tour à tour ébahi par tant de bêtises masculines, révolté par ces femmes qui accepte leur sort sans rien dire, impatient de voir Josey Aimes prendre le dessus ... L'intrigue ne nous laisse pas souffler : On sort de la séance épuisé mais heureux d'avoir pu assister à cette reconstitution passionnante d'une affaire qui, dans la réalité, a mis le temps  mais qui a tout de même changé  la condition féminine aux Etats-unis. Camera aérienne ou à hauteur de femme, intelligemment réalisé par Niki Caro, le film comporte son lot de scènes chocs et un final des plus Hollywoodien ... Dans la lignée de l'excellent Érin Brockovich de Steven Soderbergh, un film riche d'émotions qui ne devrait laisser personne indifférent ... Encore Bravo !!

 

David

La note : ****

 

 

Mardi 14 Mars 2006

Cinéma : "Du jour au lendemain"  de Philippe LeGuay - France

 

L'histoire :

La vie est bien ingrate pour François Berthier : un chien hurle toute la nuit et l'empêche de dormir, la machine a café lui explose au visage, il pleut, le chef de bureau à la banque l'humilie et le menace de renvoi. Et puis, du jour au lendemain, tout ce qui était violent ou pénible pour François se transforme comme par miracle. Que se passe-t-il ? Pourquoi le monde devient-il si brusquement doux et enchanteur ? C'est l'énigme que va essayer de résoudre François. Mais il ne suffit pas que les choses se passent bien, encore faut-il les accepter...

 

Comme des bulles de champagne !!

Quand tout va mal, tout va vraiment mal pour Benoît Poelvoorde alias François Berthier; Alors, quand il se réveil un matin et que tout lui sourit, il est heureux ... Le problème pour Berthier ? Le trop plein de chance, qui était une chance au départ,  ne le quitte plus ... Pas facile à accepter quand on en a pas l'habitude !! Fuir le bonheur de peur qu'il se ne sauve ? François cherche à comprendre et nous, on le regarde, hilare, parce que cette comédie est franchement drôle, drôle, drôle !! Comme des bulles de champagne, c'est léger et ça pétille de bout en bout : On pense à Un Jour sans Fin pour le coté répétitif; On pense à Amélie Poulain pour le conte gentil tout plein ... Alors c'est vrai, on souhaiterait parfois que les situations soient plus poussées, que le réalisateur aille plus loin dans ses audaces visuelles et sa mise en scène ... Mais comme le tout fait plaisir à voir !! D'autant qu'en plus du talent incroyable de Benoît Poelvoorde, cabotin comme jamais, les seconds rôles ne sont pas en reste ... Mention spécial au trop rare Rufus qui est totalement impayable en agent de sécurité fou de l'époque Napoléonienne !! Un comédie intelligente comme on aimerait en voir plus souvent ... Et ce serait le bonheur !!

David

La note : ***

 

 

Lundi 13 Mars 2006

Cinéma : "Geisha"  de Rob Marshall - États-Unis

 

L'histoire :

Quelques années avant la Seconde Guerre mondiale, Chiyo, une petite fille japonaise, est arrachée à sa famille pauvre pour aller travailler comme servante dans une maison de geishas. En grandissant, elle se plie avec docilité à l'initiation difficile qui fera d'elle une vraie geisha. Elle triomphe des pièges que lui tend sa rivale, la fourbe Hatsumomo et devient, après des années de travail, la légendaire geisha Sayuri. Très belle, épanouie dans son art, Sayuri fascine les hommes les plus puissants. Mais celle qui n'a plus le droit d'aimer reste hantée par l'amour qu'elle porte, en secret, au seul homme qu'elle ne peut atteindre... 

 

Un beau livre d'images ...

Hasard et coïncidence : Je venais de finir le roman d'Arthur Golden 'Mémoire d'une Geisha' quand j'appris la sortie de l'adaptation cinématographique de cet excellent bouquin; Steven Spielberg avait acheté les droits et c'est Bob Marshall, le talentueux réalisateur de Chicago, qui aurait l'honneur de le mettre en images ... IMAGE : C'est bien le mot ! Comme son film précèdent, Bob privilégie les atmosphères magiques et l'aura autour des Geishas au détriment des réalités historiques; Le combat d'une femme au Japon contre un destin tout tracé est épique et tout de même bien sentie ... La photographie est magnifique, les actrices ont été triées sur le volet, la musique de John Williams est enivrante une fois de plus ... Tout est là pour nous offrir un grand spectacle dans le plus pur style hollywoodien !! L'histoire qui, dans le livre,  sert de socle à d'innombrables descriptions sur la vie et les meurs sur ces femmes pas ordinaire,  ne sert ici que d'écrin ... Mais l'écrin est savoureux et sincèrement, on ne s'ennuie pas. Un magnifique livre d'images qui manque de chair, de passion ... mais qui ne manque pas de grâce et de légèreté; Et puis l'étrange impression d'assister à un spectacle de qualité sans grande profondeur ... Le film ultime sur la vie des Geishas, non, ce n'est pas celui ci ! Difficile tout de même d'être réellement objectif quand on ne peut s'empêcher de comparer le film avec le livre ...

David

La note : ***

 

 

Vendredi 10 Mars 2006

Cinéma : "Brokeback Mountain"  de Ang Lee - États-Unis

 

L'histoire :

Eté 1963, Wyoming. Deux jeunes cow-boys, Jack et Ennis, sont engagés pour garder ensemble un troupeau de moutons à Brokeback Mountain. Isolés au milieu d'une nature sauvage, leur complicité se transforme lentement en une attirance aussi irrésistible qu'inattendue. A la fin de la saison de transhumance, les deux hommes doivent se séparer. Ennis se marie avec sa fiancée, Alma, tandis que Jack épouse Lureen. Quand ils se revoient quatre ans plus tard, un seul regard suffit pour raviver l'amour né à Brokeback Mountain.

 

Que la montagne est belle !!

Hypnotique, la Brokeback Mountain fait tourner les têtes; Entre montagne fleurie, lac et faune sauvage, elle est l'expression de la nature à son apogée. Engagés pour garder nuit et jour des troupeaux de moutons, dans ce décors de rêve, deux jeunes cow-boys se découvrent l'un pour l'autre une attirance surprenante, irrésistible et totalement interdite; En cet été 1963, dans le Wyoming, il ne fait pas bon être homosexuel ... L'étonnant Ang Lee, réalisateur déjà culte de Tigre et Dragon, subjugue par une mise en scène d'une sobriété exemplaire : Larges plans lents, aériens, maîtrisés ... La grâce de sa camera fait de La Brokeback Mountain un personnage à part entière; Nos jeunes héros ne s'y trompent pas et c'est uniquement là qu'ils veulent s'aimer, vivre et y mourir ... Les personnages s'échangent bien des paroles mais c'est toujours par le regards qu'ils s'expriment le mieux ... La musique de Gustavo Santaolalla, à l'unisson de cette pudeur extrême des sentiments, souligne parfois une émotion, mais n'en rajoute jamais ... Exemplaire de délicatesse et d'intelligence, The Brokeback Mountain est un hymne fort à la tolérance; Un rare moment de poésie, un grand plaisir de cinéphile ... 

David

La note : ****

 

Mardi 07 Mars 2006

Cinéma : "Braqueurs Amateurs"  de Dean Parisot - États-Unis

 

L'histoire :

Dick est promu vice-président de la toute-puissante Globodyne Corp. Pour lui et sa famille, c'est la promesse d'un avenir radieux, à tel point que sa femme Jane démissionne aussitôt de son travail. Leur joie sera pourtant de courte durée. Quelques heures plus tard, Globodyne s'effondre dans un scandale financier... Seul McCallister, le grand patron, s'en sort, avec des indemnités colossales. Pour Dick et Jane, c'est la fin du rêve américain. En quelques jours, ils perdent tout ce qui faisait leur vie, leur belle maison, leurs voitures de rêve et même leurs soi-disant amis... Aussi désemparé que révolté, Dick décide alors de se montrer aussi peu scrupuleux que son patron. Une fois débarrassés de leur honnêteté, lui et Jane vont découvrir qu'ils ont toutes les chances de regagner ce qu'ils ont perdu, et tant pis s'ils doivent pour cela dépasser les limites... 

 

Une satire sociale Carrey'ment fantasque'tic  !!

L'affaire Enron, vous vous rappelez ? L'encyclopédie Wikipédia la résume ainsi :  "En décembre 2001, elle a fait faillite suite à des pertes dues à des opérations spéculatives sur ce marché de l'électricité, qui furent masquées en bénéfices par des manipulations comptables. Cette faillite a entraîné dans son sillage celle d'Arthur Andersen, qui était chargé de vérifier les comptes d'Enron."  Hollywood s'attaque donc au monde des grandes entreprises et de l'argent facile et, pour une fois, la satire sociale ne joue pas la carte de la morale facile ... Alors, même si les ficelles sont immense, cette immersion bouffonne dans le monde sans pitié des grandes sociétés ne rate pas sa cible. Alerte et bien filmé, interprété avec talent par l'irrésistible couple Jim Carrey - Téa Léoni , rien ne nous est épargné : De la descente aux enfers des cadres embourgeoisés à leur clochardisation forcée, des effractions amateurs pour survivre dignement à l'inespéré  retour de bâton ... Carrey'ment à l'Ouest, Jim a la pêche et, sacrement communicatif, déborde tout sur son passage ... Une fois de plus, il porte le film sur ses épaules et,  comme d'habitude, s'en sort brillamment !! Un film sympathique pour un acteur de génie ? Mais oui madame !!

David

La note : ***

 

 

Vendredi 03 Mars 2006

Cinéma : "Les Bronzés 3"  de Patrice Leconte - France

 

L'histoire :

En 1978, Popeye, Gigi, Jérôme, Bernard, Nathalie et Jean-Claude faisaient connaissance en Côte d'Ivoire dans un club de vacances. Amours, coquillages et crustacés. Un an plus tard, retrouvailles du groupe d'amis à Val d'Isère. Tire-fesses, fartage et pistes verglacées. Après le Club Med et le ski, ils n'ont cessé de se voir, de se perdre de vue, de se retrouver, de se reperdre, de se revoir pour des semaines de vacances volées à une vie civile assommante. Depuis quelques années, ils se retrouvent chaque été, pour une semaine, au Prunus Resort, hôtel de luxe et de bord de mer, dont Popeye s'occupe plus ou moins bien en tant que gérant, et qui appartient à sa femme, Graziella Lespinasse, héritière d'une des plus grosses fortunes italiennes. Que sont devenus les Bronzés 27 ans après ? Réponse hâtive : les mêmes, en pire.

 

Les mêmes, mais en pire ... !!

La déception à hauteur de l'attente ? Clairement ! 27 ans après, tous les bronzés de la joyeuse bande du splendide sont devenu des stars; Avec un parterre de vedettes pareilles, on avait l'espoir d'une comédie bidonnante, désopilante ... Bref, nous allions mourir de rire, au sens propre comme au sens figuré !! Ben non ... Il n'en est rien. Caricature d'eux même,  la majeure partie de la troupe est à l'Ouest ... ou à l'Est ... ou ailleurs ... mais pas là !! Gérard Jugnot ? Une vanne facile lui fera tout le film. Josiane Balasko ? Inexistante ... Thierry Lhermitte ? Mouai ... Christian Clavier ? Mouai aussi ... Marie-Anne Chazel ? Ca passe. Dominique Lavanant ? Affligeant de n'importe quoi ! Michel Blanc ? Ah, Michel Blanc, lui, il est drôle !! Jean-Claude Dusse - Avec un D comme Dusse - restera toujours Jean-Claude Dusse et franchement, heureusement qu'il est là le Jean-Claude !! Pourquoi, cette fois çi, la sauce ne prend pas ? Parce qu'au Prunus Ressort, on manque justement de ressort; Énergie comique, énergie tout court, ou es-tu passé ? Le scénario se traîne, se traîne ... Quelques vannes font sourire mais que l'ensemble est d'une mollesse ... La force des premiers, c'était la fraîcheur, l'esprit d'jeune ...  le côté Soleil et Nana quoi !! Mais là, rien : y'a plus d'soleil, y'a plus d'nana !! Nos amis ont vieilli et pire, leur imagination aussi !! Un film un peu rasoir, qui se laisse tout de même voir, quand il n'y a pas mieux à voir ... Comme c'est dommage !!

David

La note : **

 

 

Jeudi 02 Mars 2006

Cinéma : "Munich"  de Steven Spielberg - États-unis

 

L'histoire :

Dans la nuit du 5 septembre, un commando de l'organisation palestinienne Septembre Noir s'introduit dans le Village Olympique, force l'entrée du pavillon israélien, abat deux de ses occupants et prend en otages les neuf autres. 21 heures plus tard, tous seront morts, et 900 millions de téléspectateurs auront découvert en direct le nouveau visage du terrorisme. Après avoir refusé tout compromis avec les preneurs d'otages, le gouvernement de Golda Meir monte une opération de représailles sans précédent, baptisée "Colère de Dieu". Avner, un jeune agent du Mossad, prend la tête d'une équipe de quatre hommes, chargée de traquer à travers le monde onze représentants de Septembre Noir désignés comme responsables de l'attentat de Munich. Pour mener à bien cette mission ultrasecrète, les cinq hommes devront vivre en permanence dans l'ombre... 

 

Dommage ...

Steven Spielberg, en plus d'être un grand réalisateur, est un humaniste. Du peuple juif, il attend beaucoup ... et notamment de montrer l'exemple. Alors, lorsqu'il tombe sur le livre du journaliste canadien George Jonas « Vengeance », il ne peut s'empêcher de penser : Mon peuple s'y prend mal ... ce n'est pas par la vengeance qu'il arrivera à une paix juste avec les pays arabes et les  palestiniens !! La cause est entendue, il tournera un film. Le film, parlons-en : Un triller d'action bien rythmé, bien filmé, bien interprété ... un très bon moment. Cela excuse t'il le plus gros défaut de cette production aux ficelles un peu facile ? Non. On attendait beaucoup d'un homme tel que Spielberg; La Liste de Schindler avait, pour la première fois, approché la réalité des camps d'exterminations nazis; Il avait prouvé que pour traiter d'un sujet grave, il avait le savoir faire. Là, on cherche encore ... Les agents du Mossad, tel que décrit dans Munich, son des amateurs sans expériences (!) qui doivent à tout prix ramener des tickets de caisse en Israël pour se faire rembourser de leur frais de voyage (!!) et qui, en plus, ont des états d'âmes (!!!) ... Bref, on n'y croit pas un seul instant. Vient ensuite la question de la  morale ... Radu Mihaileanu, le formidable réalisateur de Va, vis et deviens, dans le magazine Studio du mois Février 2006, s'interroge :  [... Je ne mets pas en doute la sincérité de Spielberg dans son engagement pour la paix. Mais se contenter de demander à Israël de cesser de répondre par les armes me semble une analyse un peu courte. C'est oublier que la paix n'est possible que dans l'équilibre. Et qu'on ne peut pointer du doigt un seul État en lui demandant de céder. Car il n'aura alors dans la crainte de sa survie qu'une seule solution : La guerre.] Reste alors la question la plus controversé : Et la réalité dans tout cela ? Le Nouvel Observateur, numéro 2153 : [... Ce soir-là, dans un cinéma du centre commercial Azrieli de Tel-Aviv, une projection du film de Steven Spielberg est réservée au gotha des services secrets. Une Berezina pour la « com » de la production Spielberg ? Assurément. Mais une belle occasion d'établir certains contacts puis, en tête à tête, d'obtenir enfin quelques réponses. Avner, le héros du film ? «Avec sa notoriété, Spielberg aurait pu s'ouvrir des portes. Au lieu de cela, il s'est inspiré du témoignage d'un escroc qui n'a jamais appartenu à nos services.» N., appelons-le ainsi puisqu'il tient à préserver son anonymat, est un ancien chef du personnel du Mossad. Et il est formel : le personnage central du livre du journaliste canadien George Jonas « Vengeance », dont s'est très nettement inspiré Spielberg, est un imposteur qui a repris à son compte toutes les histoires plus ou moins vérifiées parues dans la presse ou les livres consacrés à ces événements. Son nom ? Yuval Aviv, un Israélien moyen qui n'a pas réussi à intégrer les commandos lors de son service militaire. Émigré aux Etats-unis, il fait le taxi et devient quelque temps employé de sécurité à la compagnie El Al. Il tentera aussi de se faire valoir au moment de l'attentat de Lockerbie en dénonçant les prétendues responsabilités du Mossad et de la CIA dans l'affaire. Plus personne ne le prend au sérieux. Sauf peut-être Éric Bana, l'acteur principal du film, qui ne manque pas une occasion de rappeler combien il est formidable pour un acteur de rencontrer celui qu'il doit incarner à l'écran : le véritable agent du Mossad ... ] De déception, on parle clairement ... Et si Steven Spielberg a bien raison de rappeler certaines évidences :  La guerre, ce n'est bon pour personne ... Les bonnes intentions ne font pas forcement les bons films !! La prochaine fois peut être ...

David

La note : ***

 

 

Mercredi 01 Mars 2006

Cinéma : "La Coupe de Feu"  de Mike Newell - États-unis

 

 

L'histoire :

La quatrième année à l'école de Poudlard est marquée par le " Tournoi des trois sorciers ". Les participants sont choisis par la fameuse " coupe de feu " qui est à l'origine d'un scandale. Elle sélectionne Harry Potter alors qu'il n'a pas l'âge légal requis ! Accusé de tricherie et mis à mal par une série d'épreuves physiques de plus en plus difficiles, ce dernier sera enfin confronté à Celui dont on ne doit pas prononcer le nom, Lord V. 

 

La coupe est pleine ... !!


Harry Potter, on adore;  Alors, dire qu'on attendait avec impatience ce quatrième volet est un euphémisme tant le troisième, totalement magique, avait placé la barre très haut. Et enfin, le mois dernier - J'ai pris du retard dans ma critique ;) - confortablement installé à l'UGC du coin, je l'ai découvert ... Oh, joie de retrouver ce petit monde espiègle et sympathique ! Quand soudain, surprise ... C'était les mêmes, mais plus les mêmes ... Poils au menton pour Harry et ses amis ... Ils poussent vite, les sorciers, à cet age là !! Alors, les nouveaux héros, aussi fort que les anciens ? Parce que cette fois, les choses se gâtent :  A peine le tournoi des trois sorciers est-il entamé qu'Harry Potter, de nouveau confronté à son pire ennemi plus fort que jamais, est à l'épreuve ... Plus noir qu'à son habitude, l'épisode ne laisse pas indifférent : La réalisation de Mike Newell, plus agressive que celle de son prédécesseur, déborde parfois d'un trop plein d'énergie et la précipitation l'emporte alors sur la passion ... Qu'importe, la coupe est pleine, certes,  mais reste tout de même bien savoureuse ! Les scènes d'actions sont bien envoyées et les moments  intimistes magnifiquement interprétées. Patrick Doyle remplace sans trop de casse le trop occupé John Williams à la composition et le tout forme un film qui n'a plus la fraîcheur des tout premiers  ... mais qu'on ne regrette pas d'avoir vu. Attention pour le prochain : La magie est un art très fragile !!

David

La note : ***

 

Notation : **** Excellent  *** Intéressant  **Passable  *Non  (0)A fuir